Chacun voit midi à sa porte
Autant je comprends la grogne des petits commerçants, des restaurateurs, des salles de spectacle ou des cinémas, autant je suis outrée par ceux qui réclament pour leur petit confort.
Vouloir à tout prix aller se baigner ou profiter de son bateau n'a rien d'essentiel. Exiger que les offices religieux reprennent est aberrant alors que les rassemblements sont des nids à virus. Si on veut prier, et c'est bien le droit de chacun, on peut le faire aussi bien chez soi.
Que cette libraire cannoise brave l'autorité au prétexte que son activité est essentielle c'est être de mauvaise foi : elle essaye de défendre son gagne-pain (et çà, je le conçois) mais avec un mauvais prétexte.
Que des inconscients organisent des fêtes clandestines et, circonstances aggravantes, sans distanciation ni masque est suicidaire. Enfin, les jeunes qui, puisqu'ils ne risquent pas grand chose, improvisent des soirées festives sans aucune précaution, le font au péril de personnes plus fragiles qu'ils risquent d'infecter.
Tout le monde pourrait alors réclamer que son activité de loisir soit de nouveau autorisée. Pour ma part, le Basket me manque beaucoup, mais je prends mon mal en patience. D'autres aimeraient bien pouvoir retourner faire les boutiques ou s'offrir une bonne pièce de théâtre ou un resto sympa.
Nous sommes tous plus ou moins désagréablement impactés par ce confinement, mais il faut le respecter au maximum. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons un jour retrouver le cours de notre vie normale.